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Transmission par voie sexuelle et règles du « safer sex »

Dans près de 80 % des cas, la très grande majorité donc, le VIH est transmis par voie sexuelle.

 Les règles du « safer sex » ont été adaptées et individualisées en fonction des connaissances scientifiques, médicales et épidémiologiques actuelles. En appliquant ces règles, vous vous protégez efficacement du VIH et des autres infections sexuellement transmissibles (IST). 

  1. Pénétration vaginale ou anale avec préservatif.
  2. Le test du » safer sex » sur www.lovelife.ch vous donne des recommandations individualisées concernant votre sexualité.

Le « safer sex » ne signifie pas uniquement se protéger le plus efficacement possible lors de rapports sexuels. Il est tout aussi important d’agir en cas de besoin. Et puis, les règles de safer sex protègent efficacement du VIH, mais pas des autres infections sexuellement transmissibles.

Comment vous protéger ?

… lors de toute nouvelle relation,
… en cas de changement de partenaire,
… si vous avez plusieurs partenaires ou pas de partenaire fixe,
… en dehors d’une relation stable basée sur la confiance,
… et cela indépendamment de la méthode de contraception utilisée par la femme.

Aucun risque

Il n’existe aucun risque de contracter le VIH dans la vie de tous les jours. Le VIH figure parmi les infections difficilement transmissibles. Les bisous ainsi que le baiser profond, sont tout à fait inoffensifs tout comme les caresses, mêmes intimes.

Piqûres d’insectes

Une piqûre d’insecte ne présente aucun risque. Le VIH n’est pas transmis par les moustiques, ni par d’autres insectes ou animaux.

L’utilisation commune de vaisselle, de brosses à dent ou de lames de  rasoir est-elle dangereuse?

Non. On ne s’expose ainsi à aucun risque. Il en va de même pour les piscines publiques et les saunas.

Incisions et piercings présentent-ils un danger?

Non. Dans la mesure où l’on suit les règles élémentaires d’hygiène: se laver et se désinfecter les mains et utiliser des aiguilles jetables.

Une petite blessure au doigt peut-elle être dangereuse en cas d’excitation manuelle?

Non. Cuticules d’ongles fendillées ou petites blessures aux doigts ne suffisent pas à transmettre le VIH.

Quel est le risque lors d’une morsure de chien?

Nul. Les chiens ne sont pas porteurs du VIH.

Est-ce possible de s’infecter avec des excréments ou de l’urine?

Non. Néanmoins, les excréments peuvent contenir le virus de l’hépatite A contre lequel il existe un vaccin.

Une seringue qui traîne par terre est-elle dangereuse?

Non. Une fois en contact avec l’air, le VIH n’est plus infectieux. A ce jour, aucune transmission du virus n’a été avérée nulle part au monde après l’entrée en contact avec une seringue usagée. Il y a toutefois un risque de contracter l’hépatite C.

Risque sexe oral

Le sexe oral (fellation, cunnilingus, anulingus) ne présente pratiquement aucun risque de VIH car la muqueuse buccale est très stable. Même si du sperme ou du sang des règles pénètre dans la bouche, le risque de transmission est extrêmement faible – on n’a décrit dans le monde entier qu’une poignée de cas ayant abouti à une infection par ce biais-là.

A quoi faut-il faire attention en matière d’infections sexuellement transmissibles lors de sexe oral?

Les infections sexuellement transmissibles se contractent plus facilement que le VIH. Lors de sexe oral, utiliser des préservatifs ou des digues dentaires pour éviter chlamydia, gonorrhée, syphilis, etc. En cas de rapports bucco-génitaux avec des travailleurs/travailleuses du sexe, toujours utiliser des préservatifs ou des digues dentaires. Les digues dentaires de latex extrafin peuvent être utilisées pour le sexe oral.

Risque pénétration vaginale

Les rapports vaginaux non protégés comportent un grand risque de contracter le VIH ou une autre infection sexuellement transmissible. Même une brève pénétration ou une pénétration sans éjaculation s’avèrent risquées. Respecter les règles de safer sex: rapports avec pénétration uniquement avec préservatif.

Une transmission est-elle possible même si l’homme ne fait que pénétrer très brièvement?

Oui. La pénétration vaginale ou anale non protégée, même brève peut aboutir à la contraction d’infections  sexuellement transmissibles ou du VIH.

Les rapports vaginaux peuvent-ils être dangereux même sans éjaculation?

Oui. Les rapports vaginaux non protégés présentent un risque même s’il n’y a pas eu d’éjaculation.

Une infection dans le cadre d’une relation fixe est-elle possible?

Oui. Que l’on soit marié/e ou non, il peut y avoir des écarts de conduite dans une relation fixe. En cas d’aventure d’un soir ou de liaison, il faut toujours se protéger et protéger son partenaire en utilisant un préservatif. Le préservatif protège d’une transmission du VIH et d’autres infections sexuellement transmissibles, sans être toutefois une protection absolue.

Mes doigts n’ont pénétré que brièvement le vagin. Dois-je avoir peur?

Non. Il n’y a pas de risque de s’infecter par le VIH. Cependant, si l’on porte ses doigts à la bouche après avoir été en contact avec le vagin, d’autres infections sexuellement transmissibles peuvent être contractées.

Le coït interrompu permet-il de se protéger contre une infection sexuellement transmissible?

Non. Le coït interrompu ne constitue pas une protection suffisante contre le VIH ou d’autres infections sexuellement transmissibles ni, d’ailleurs, contre une grossesse non désirée.

Puis-je utiliser le même préservatif pour un rapport vaginal et anal?

Non. Il faut toujours utiliser un nouveau préservatif pour chaque orifice (anus, vagin). Unique moyen de se protéger contre le VIH, les infections sexuellement transmissibles ou l’hépatite C.

Puis-je aussi m’infecter si j’introduis dans mon vagin un godemiché ou des boules de geisha?

Non. Mais il faut se tenir aux règles d’hygiène élémentaires: laver soigneusement le godemiché avec de l’eau et du savon ou de l’alcool avant de le passer plus loin, à un ou une autre partenaire.

Risque pénétration anale

Le sexe anal non protégé comporte le plus grand risque de s’infecter par le VIH, même lorsqu’il n’y a pas d’éjaculation. Respecter les règles de safer sex: rapport anal uniquement avec préservatif. Après la rupture d’un préservatif ou un autre incident, immédiatement consulter un service de conseil.

Comment se protéger au mieux lors de la pénétration anale?

Les préservatifs lors de sexe anal protègent d’une infection par le VIH et réduisent le risque de contracter une autre infection sexuellement transmissible. La muqueuse anale étant extrêmement sensible, il est recommandé d’utiliser en plus un lubrifiant non gras.

Pourquoi le sexe anal non protégé est-il si dangereux du point de vue de la transmission du VIH, même lorsqu’il n’y a pas d’éjaculation?

La muqueuse anale est si fine qu’on la blesse pratiquement toujours lors d’un rapport anal. De plus, il y a aussi un risque de contracter l’hépatite B, l’herpès, la syphilis et d’autres infections.

Faut-il utiliser des préservatifs spéciaux pour le sexe anal?

Non. Nous déconseillons toutefois l’utilisation de préservatifs ultrafins, perlés ou texturés. En outre, il est important de toujours utiliser un lubrifiant non gras. Ne jamais mettre deux préservatifs l’un sur l’autre, la protection n’en est guère améliorée, au contraire, ils risquent de se déchirer à cause du frottement.

Puis-je m’infecter en pratiquant l’anulingus (excitation buccale de l’anus)?

Pas par le VIH. Mais d’autres infections sexuellement transmissibles peuvent être contractées par la personne qui lèche l’anus ou la région anale.

Les jeux de doigts dans l’anus sont-ils dangereux?

Non. Il n’y a pas de risque de s’infecter par le VIH. Néanmoins, il existe le risque de contracter une autre infection sexuellement transmissible telle l’herpès, l’hépatite A ou la gonorrhée en portant ses doigts à la bouche après un contact avec l’anus.

Sexe tarifé

Un homme sur cinq fait appel, au moins une fois par année, aux services d’une travailleuse du sexe (TS). Le risque de contracter le VIH ou d’autres infections sexuellement transmissibles s’avère, de ce fait, particulièrement élevé. D’où la nécessité de respecter les règles de safer sex.

A quoi faut-il faire attention lorsque l’on fait appel aux services d’un ou d’une travailleuse du sexe ?

Il est impératif de respecter les règles de safer sex et d’être au clair sur les modes de protection: lors de chaque rapport sexuel utiliser impérativement un préservatif et/ou une digue dentaire (petite protection de latex extrafin pour le sexe oral). Les préservatifs protègent contre le VIH et les autres maladies sexuellement transmissibles.

J’ai eu des relations non protégées avec un ou une travailleuse du sexe. J’ai peur de m’être infecté. Que faire?

Lorsque l’on s’expose réellement à un risque, il est possible d’éviter une infection par le VIH au moyen d’un traitement VIH d’urgence appelé prophylaxie post-exposition (PEP). Une PEP doit, néanmoins, débuter dans les 48 heures, idéalement le plus tôt possible. Il est recommandé d’appeler le numéro d’urgence PEP VIH afin de savoir si une PEP est appropriée dans son cas particulier. Dans l’attente d’une réponse, il est impératif d’utiliser des préservatifs pour chaque rapport sexuel afin de prévenir une éventuelle infection de son partenaire.

J’ai eu des relations anales avec un travailleur du sexe et le préservatif s’est déchiré. Quel est le risque d’infection? Que faire?

Le sexe anal non protégé ou avec rupture du préservatif constitue le plus haut risque de contracter le VIH ou d’autres infections sexuellement transmissibles. D’où la nécessité de contacter au plus vite le service d’urgence des hôpitaux pour obtenir une PEP. Le traitement doit débuter dans les 48 heures, idéalement le plus tôt possible, afin d’éviter une infection par le VIH. Dans l’attente d’une réponse, il est impératif d’utiliser des préservatifs pour chaque rapport sexuel afin de prévenir une éventuelle infection de son partenaire. 

Partage de seringue

Le VIH peut par ailleurs se contracter à  la suite du partage de seringue ou d’autres ustensiles en cas d’injection de drogue par intraveineuse.

MESURE: toujours employer des seringues propres.

Sachant le risque de transmission d’autres virus tels que l’hépatite C, utiliser sa propre seringue neuve pour chaque injection. Mais aussi: son propre filtre! Sa propre cuillère, etc.

Transmission de la mère à  l’enfant

Une transmission du VIH d’une mère séropositive à l’enfant est possible pendant la grossesse, l’accouchement ou l’allaitement. Différentes mesures permettent toutefois d’en réduire considérablement le risque, notamment si celle-ci connait son statut sérologique et prend un traitement antirétroviral adapté et de façon convenable. Rapidement après le démarrage d’un traitement, la charge virale va tomber et sa virémie deviendra indétectable, ce qui signifie qu’elle ne transmettra pas le virus du sida à son enfant.

Transmission par le sang

Une transmission par le sang ou des produits sanguins dans un environnement médical (transfusion par exemple) n’est guère à craindre aujourd’hui en Suisse. Le sang et les produits sanguins font l’objet de contrôles très stricts.